FERTILE / Du berceau au tombeau
Publié par Etymodico le 23 02 2016

La racine " bher / bhor / bhr ", porter, est une des plus prolifiques de l'indoeuropéen :

Le latin a donné le radical " -fère " que l'on trouve dans coni-fère, auri-fère etc .

Des radicaux " fer- / fr " découlent les verbes légi-fér-er, dé-fér-er, dif-fér-er, pré-fér-er, pro-fér-er, ré-fér-er, trans-fér-er, souf-fr-ir ( = sup-port-er ) et of-fr-ir ( = ap-port-er ) .

Ce que nous ap-port-e fort-uitement le sort, c'est la fort-une alors que le voleur furt-ivement nos l'em-port-e .

La terre qui rap-port-e est dite fert-ile .

Le grec nous fournit le radical " -phor- " méta-phor-e, phos-phor-e, Bos-phor-e et autres dory-phor-es ...

J'ai oublié l'am-phore, le vase que l'on peut porter avec deux anses ( et avec aisance ), lequel mot, passé en latin : " ampulla " a donné l'ampoule .

Chez nos cousins Germains le "bh " est devenu " b " : Quand un Allemand a été porté neuf mois dans le ventre de sa mère, on dit : " er ist ge-bor-en " et si c'est un Anglais, " he is bor-n " . Les " born again " ne sont pas tous bornés mais sont tous des Re-nés .

Cela ne suffit pas de naître, il faut, hélas, mourir et alors, grande chance ( façon de parler ) d'être porté en "bière " .

Pour me consoler, je vais de ce pas m'en boire une .

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