TOIT / Proverbe breton : mon ti c'est mon toit
Publié par Etymodico le 02 03 2016

Une racine " teg / tog " , couvrir, nous fournit par le latin les radicaux " tég- / tect- " d'où pro-tég-er, tég-ument, dé-tect-er, dé-tect-ive sans oublier la tog-e .

Ont la même origine les mots allemands " Dach " = le toit et " decken " = couvrir, ainsi que les mots anglais " deck " = pont d'un bateau ( ce qui est recouvert ) et " thatch " = le chaume qui recouvrait les toits, d'où thatcher : Mme Thatcher, la dame de fer s'appellerait en français Mme Couvreur .

Une excursion chez nos cousins les Bretons : le mot " ti " qui signifie la maison .

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MAITRE / Maestro ma non troppo
Publié par Etymodico le 02 03 2016

Du grec " megas / megalê / mega " provenant d'une racine " meg / mg ", grand, nous sont venus oméga et mégalomane .

Par le sanskrit, langue de l'Inde, nous avons les " maha-radjas ", les grands rois .

Mais c'est le latin qui nous a légué un " maximum " de mots . Procédons par ordre :

" Mag-n-u-s " a donné Charle-magne, Charles le grand, magn-itude, magn-ifique, magn-anime .

Son comparatif, " major ", plus grand, a donné majeur, major-ité, majus-cule majesté et aussi...Monsieur le maire !

Son superlatif " maximus ", très grand, a fourni maxime, maximum etc .

Le latin avait un adverbe " mag-is ", plus, davantage, qui a donné ja-mais, dés-or-mais et " mais " et la vieille expression " je n'en peux mais " garde ce sens = je n'en peux plus .

Ce n'est pas tout : De " mag-is " vient " mag-is-ter ", le maître, d'où magister, magistral, magistrat .

Ce mot, malaxé par les gosiers de nos ancêtres, a abouti à " maître " et tous ses dérivés dont les maîtrises en sciences et techniques ( M.S.T. qui ne sont pas des maladies sexuellement transmissibles ! )

Passé en anglais le maître est devenu " master " et nous revient ( comme souvent ) sous la forme de master et mastère .

N'oublions pas le maestro qui nous arrive d' Italie et bien sûr le chanteur Stromae, pseudo de ce nom en verlan et en toute modestie .

J'allais oublier le " mistral ", équivalent occitan,( provençal ) de " magistral ", le grand vent .

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POISON / Jamais de cuite au symposium...
Publié par Etymodico le 02 03 2016

La racine " pô / po " nous a fourni par le latin un radical " po-t- ", boire, d'où pot, potable , potion etc .

Le mot " potion " a un doublet, plus déformé : " poison ", littéralement " un bouillon ( d' onze heures ) " .

Dans le même ordre d'idées, l'allemand a le mot " Gift " : " ce qu'on donne ( geben = to give = donner ) à boire " .

Plus réjouissant est le " sum-po-s-ion " grec, le banquet, qui a donné, on le sait, le très sérieux et très sobre " symposium " , le congrès scientifique .

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DIVORCE / J'en ai plein le dos ; je divorce
Publié par Etymodico le 02 03 2016

Une racine " uer-t / uor-t ", tourner, nous a fourni les radicaux " vert- / vers- / vorc- " et les mots en- vert-ir / -vers-ion . Une vers-ion, c'est le fait de trouver la bonne tourn-ure dans une langue étrangère . Se con-vert-ir, c'est se tourner vers une croyance . L'a-vers-ion, c'est bien se dé-tourn-er de quelqu'un . Se détourner de son conjoint, c'est di-vorc-er . Se per-vert-ir c'est mal tourner . Et sub-vert-ir, n'est-ce pas vouloir tout mettre cul par-dessus tête ?

Et que fait le gai laboureur une fois arrivé au bout de son sillon ? Eh bien il re-tourn-e sa charrue,il va à la ligne, il fait un " versus " , un vers . Poète et paysan !

La tête me tourne : j'ai le vert-ige . Mais si elle peut tourner, c'est grâce aux vert-èbres, qui me structurent vert-icalement .

Ce n'est pas fini : ce qui st tourné derrière moi " de-vorsum > dorsum , c'est mon dos, d'où l'épine dors-ale .

Un petit tour outre Rhin pour achever ( nous achever ? ) : l'allemand " werd-en " signifie devenir . Ne dit-on pas dans ce sens que les choses tournent bien ou mal ?

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EAU / Histoire d'eau
Publié par Etymodico le 02 03 2016

Le latin nous a légué un radical " aqu- " < aqua = l'eau, que l'on reconnaît facilement dans aque-duc, aqu-arelle, aquifère etc sans oublier l'aqua- vit ( eau de vie ) suédois !

Mais " aqua " a donné également un radical "év- " dans év-ier < aquarium : en effet un évier est littéralement un aqu-arium .

Emprunté à l'occitan ( provençal ) nous avons " aigu- " dans aigu-ière, aigu-ade, sans compter Aigues-Mortes .

Et toutes les villes d'eaux : Aix, Dax : que d'eau ! Que d'eau !

N'oublions pas nos ancêtres les Gaulois : " Ax-ona ", le nom de deux rivières et de deux départements : l'Aisne et l'Essonne.

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HISTOIRE / Histoire, voir et savoir
Publié par Etymodico le 02 03 2016

Une racine " uei-d / uoi-d / ui-d ", voir > savoir a donné le mot grec " histôr < uid-tôr* ", celui qui a vu, l'enquêteur, l'historien .

Toujours tirés du grec, nous avons " idea ", l'idée, " ueidôlon* ", l'image, qui donné l'idole, sans compter tous les mots en- " ide = qui a l'aspect de " : ovoïde , humanoïde , bizarroïde etc .

Le latin nous a fourni les radicaux " vid- / vis- ", voir et ses nombreux mots : vidéo, vision, visiter etc .

Le sens de " savoir " se conserve en germanique : ainsi l'allemand " wissen " et Witz ", l'esprit ; ainsi l'anglais " wit ", l'esprit .

Une escapade chez les Indiens : le mot sanskrit " veda " désigne les premiers documents littéraires de l' Inde, bien antérieurs à Homère .

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VENUS / Méfie-toi du coup de sabot de Vénus !
Publié par Etymodico le 02 03 2016

La racine " uen ", le désir, a donné en latin " Ven-us- / Ven-er-is " le nom de la déesse de l'amour physique . Les mots français : vén-us-té, vén-ér-ien en sont dérivés . Mais aussi vénérer < " veneror " = adresser une demande à un dieu .

Vénus a un port de déesse, c'est bien connu, mais aussi un port de mer : Port-Vendres, près de Perpignan et aussi son jour : Vendre-di .

Associée au désir, la chasse nous donne ven-eur, vén-erie, ven-aison .

Pour faire naître ou entretenir le désir, les humains emploient des philtres, des charmes, qui peuvent se transformer en poisons : " ven-ênum " a donné venin, venimeux et vénéneux . D'ailleurs les maladies vén-ér-iennes ( qui ne sont pas toutes des Maîtrises de Sciences et Techniques ! ) ne sont-elles pas de redoutables poisons ?

Nous n'en avons pas encore fini : l'anglais " to wish ", l'allemand " wünschen " et le mot sanskrit " van-as " = désir , la langue sacrée de nos cousins Indiens témoignent de la richesse de cette racine .

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OEIL / Glisser un oeil
Publié par Etymodico le 02 03 2016

La racine " okw ",l'oeil, a donné, à partir du latin, les radicaux " ocul- / ocl- " de même sens, d'où mon-ocl-e, mon-ocul-aire, bin-ocl-e , bin-ocul-aire .

Un autre mot, très déformé, est apparenté : " aveugle " < " ab ocul-is " = sans yeux . Autre déformation : bigle / bigler < bis-ocul-are .

Mais ce n'est pas tout : ocul-us, l'oeil a aussi le sens de bourgeon et " in-ocul-are " = glisser un oeil, est une technique de greffe, d'où plus tard le sens médical de in-ocul-er .

La même racine " okw " est devenue " op- " en grec, d'où my-op-e , nyctal-op-e et aussi le radical " ophtalm- " bien connu .

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NOEL / Noël à Natal
Publié par Etymodico le 02 03 2016

Une racine " gn-â ", naître, a donné, avec perte du { g ] initial, quantité de mots latins et français en " na-t- " : nat-ure, nat-ion, nat-if et son doublet naïf etc .

L'adjectif " nâ-t-alis " a lui aussi deux doublets : d'un côté nat-al et de l'autre, terriblement déformé, Noël !

Un petit tour en Occitanie : le patronyme Nadaud signifie "natal ", comme au delà des Pyrénées le champion Nadal .

Encore plus au sud, très au sud : Vasco de Gama découvrit le 25 décembre la côte d'Afrique du Sud et la baptisa " Costa do Natal ", lequel mot est devenu la Province du Natal .

Les mêmes Portugais, grands découvreurs, donnèrent un jour de Noël également le nom de Natal à une grande ville du Brésil .

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INCLINER / Do not lean out of the window
Publié par Etymodico le 02 03 2016

La racine " kl-ei / kl-i ", pencher, a donné le mot grec " kli-n-ê " , le lit . La salle à manger typique, contenant trois lits à trois places ( on mangeait allongé dans les banquets ) s'est appelée " tri-kli-n-ion ", mot passé en latin sous la forme " tri-cli-n-ium " .

Avec le même mot " kli-n-ê ", on a parlé plus tard de médecine " clin-ique " , celle exercée au lit du malade .

Côté latin, les radicaux " cli-n- / cli-v- ", pencher, ont donné dé-clin-er, in-clin-er, en-clin et dé-cliv-ité .

Un pas de plus : dans les langues germaniques, qui ont perdu le { k ] initial, nous avons l'anglais " to lean " , indissociable de nos souvenirs d'enfance ( le mystérieux " do not lean out of the window " ) et l'allemand " lehnen " ( " nicht hinauslehnen " ) .

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MANOIR / Pas de manoir pour les manants
Publié par Etymodico le 02 03 2016

L'ancien français avait un verbe " manoir ", rester et un participe présent " manant " : celui qui reste à la campagne , le roturier .

" Manoir " est devenu un nom comme certains infinitifs ( souvenir, dîner, déjeuner etc ) et a pris le sens de " petit château " tandis que " manant " est devenu péjoratif .

Le mot latin " mansio ", l'endroit où l'on reste, est devenu " maison " et a donné l'anglais " mansion " , le manoir .

Dérivant de " mansio ", " mansionaticum* " a évolué--tenez-vous bien-- en " ménage " . Quant à " mansionile ", la maison de paysan, il a donné tous les villages : Mesnil, Blancmesnil etc .

Nous n'allons pas en rester là : le radical" man- " s'observe dans per-man-ent / im-man-ent / ré-man-ent etc et n'oublions pas " to remain " .

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HOMME / Exhumons l'homme !
Publié par Etymodico le 02 03 2016

Au mot " homme " correspond le radical " human- ", que l'on retrouve dans de nombreux mots .

Mais ce radical est à rapprocher de " humus " ( mot latin qui signifie la terre ) et du radical " hum- " ( dans ex-hum-er / in-hum-er / post-hum-e ) .

C'est que l'homme est le " terrestre " par excellence et par là le latin rejoint l'hébreu, langue sémitique, donc non-indoeuropéenne, qui, pourtant associe " Adam ", le premier homme dans la Bible, à " adamah " = le sol, la terre .

Remarque : ni " humide " ni " humeur " ni " humour " ne se rattachent à l'homme ( le " h ", non étymologique, ayant été rajouté ) .

Comme j'ai peur de trop charger la barque, je vous parlerai une autre fois de l'autochtone et du caméléon !

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ESTREES / Sur le sternum on se prosterne
Publié par Etymodico le 02 03 2016

Une racine " st-r ", étendre, a donné le mot latin " strâta " , ce qui est répandu > le pavage > la route, mot qui est à l'origine de l'italien " strada " ( cf autostrade ) de l'anglais " street ", de l'allemand " Strasse " ( cf Strasbourg ) . Sans compter l'estrade et tous les " Estrées ", villages situés sur d'anciennes voies romaines .

La même racine a fourni un radical " str- / stern- ", qui signifie être abattu, par terre, que l'on observe dans pro-str-é / pro-stern-er / con-stern-er .

Quant au stern-um ( du grec " sternon " ), cette partie large et aplatie du corps sur laquelle on se pro-stern-e , la poitrine, il fait aussi partie de la famille .

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ANCILLAIRE / Amours ancillaires
Publié par Etymodico le 02 03 2016

Avec la racine " kwel / kwol / kwl ", circuler, tourner, le latin fabrique le mot " an-cill-a ", la servante ( < ambhi- = autour + kwel- = celle qui circule autour du maître ) d'où nous avons tiré " les amours ancillaires ", qui sont des liaisons entre patrons et servantes .

Un autre mot, moyenâgeux, celui-là, est apparenté, c'est Lancelot .

Mais le latin nous a surtout fourni les radicaux " cult- / -cole " qui signifient " s'occuper de / habiter " . Quand on s'occupe de sa terre, on se livre à l'agri-cult-ure, on col-onise ; quand on s'occupe de son esprit, on se cult-ive ; quand on s'occupe des dieux ou de Dieu, on leur / lui voue un cult-e .

Le grec a gardé le sens primitif de tourner : c'est le mot ku-kl-os ( < kw-kwl-o-s ), la roue, le cycle .

En anglais, ( il faut me croire sur parole ! ) nous avons un équivalent, c'est " wheel ", la roue !

Mieux encore : le mot " chakra " , du sanskrit " cakra " ( la langue sacrée de l'Inde ), qui désigne la roue, puis tout objet rond, puis un point concentrant l'énergie vitale du corps .

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MONDE / Le monde n'est pas toujours immonde .
Publié par Etymodico le 02 03 2016

On s'étonnera peut-être que " monde " et immondices " soient de la même famille ?

Et pourtant, c'est le cas : le radical " mond- " ( tiré du latin " mundus " ) veut-dire " propre, beau " : l'orge mond-é est débarrassé de sa pellicule . E-mond-er un arbre, c'est le débarrasser de ses branches inutiles .

Pour les Anciens, le monde était propre et beau . On retrouve la même idée en grec : le radical " cosm- " = beau, ordonné, a donné à la fois cosm-os et cosm-étiques !

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