Brassens a immortalisé cette vérité . Il faut partir d'une constatation physiologique : l'oeil humain, dit G.Ifrah, ne peut embrasser plus de quatre éléments . Au-delà, il est obligé de compter . Il en reste des traces dans les langues .
C'est ainsi que le grec ancien et le sanskrit, la langue sacrée de L'Inde, déclinent les adjectifs numéraux 1,2,3,4 jusqu'à quatre . Au-delà, ils sont invariables .
Dans les familles romaines, les quatre premiers enfants portaient des prénoms bien individualisés ( Aulus, Titus, Marcus etc ) A partir du 5ème, on les appelle, comme dans certains pays d'Afrique, dans l'ordre d'apparition : Quintus, Sextus, Septimus, Octavus, Nonus, Decimus . )
Dans le plus ancien calendrier romain, l'année, qui commençait en mars, n'avait que dix mois . Les quatre premiers étaient associés à des divinités particulières : Mars < Mars / Avril < Aphrodite / Mai < Maia / Juin < Junon . Au-delà, on comptait : 5ème / 6ème... Quintilis ( devenu plus tard Julius ( juillet )en l'honneur de Caius Julius Caesar ) Sextilis ( devenu Augustus ( août ) en l'honneur de l'empereur Auguste ) September, October? November, December .
Un dernier exemple, toujours à Rome : les chiffres : de 1 à 4 , c'étaient des encoches droites sur un bâton ( I, II, III, IIII ( plus tard devenu IV ) . A partir de 5, on a l'encoche en forme de V que nous connaissons .
Je n'irai pas au-delà de quatre exemples .