Le paysan romain, pour faire avancer ses boeufs, les stimuler, les piquait avec un aiguillon, un " stimulus " .
On retrouve cette idée dans les radicaux voisins : " stig- / stingu- / stinct- qui nous fournissent in-stig-ateur et in-stinct, autrement dit quelqu'un ou quelque chose qui nous incite à agir .
N'oublions pas di-stingu-er, di-stinct, qui ont d'abord signifié " séparer par des marques " .
Mais ce n'est pas fini : le grec a " stigma ", la piqûre, d'où nous viennent les stigmates de François ( pas le pape, mais François d'Assise ) . Le saint aurait reçu, lors d'une extase, des marques identiques aux plaies de Jésus : au front, aux mains et aux pieds .
Quand un homme politique veut stigmatiser un adversaire, c'est comme s'il voulait lui imprimer ces marques, sans que ce soit nécessairement une marque de sainteté ...
Pour terminer, un petit tour chez nos cousins...Germains : l'allemand " stechen " et l'anglais " to sting " appartiennent à cette famille .