La très prolifique racine " mei / moi / mi ", avec ses différents élargissements : " moi-t / moi-n / mi-g " signifie " changer " .
Le verbe latin " me-o ",changer de lieu, passer d'un endroit à un autre donne mé-at, (im)-per-mé-able et... ne jamais oublier la redoutable efficacité des gosiers gaulois, qui, revanche des vaincus, ont massacré la langue de leurs massacreurs )... congé ! ( < com-me-a-tu-s ) qui est la permission de partir .
Changer de lieu, c'est aussi, hélas ! mi-g-rer ( < mi-g-rare ) .
La forme " moi-t " a donné " mû-t-o " et le français mut-er, com-mut-er, per-mut-er, trans-mut-er et aussi mu-er, com-mu-er, re-mu-er et mutu-el .Encore un monstre : " im-pro- mu-tuare " > emprunter !
Quand une chose change de main, c'est un don, un " mû-n-us " > ré-munér-ation et muni-fic-ence . Mais le pendant du don, son contre-don, c'est une obligation, une charge et c'est ainsi que le " mû-n-us ", la charge d'homme politique dans le monde romain donnera son nom au " mûni- cip-ium ", à la ville composée de citoyens qui prennent part aux charges de la cité : notre municipalité en est l'héritière, qui forme une " com-mun-auté " .
Ceux qui sont exempts de charge, eux , sont im-mun-isés .