Publié par Etymodico le 01 11 2016
Un certain nombre de nos compatriotes parlent, pour désigner un accident vasculaire, hélas trop fréquent, " d'infractus " .
Prononciation fautive, évidemment, puisqu'il faut dire " infarctus ", le mot étant bâti sur un radical " farc- ", bourrer, boucher que l'on retrouve dans farc-e et farc-ir, opération consistant à bourrer de viande par exemple, des poivrons, des feuilles de vigne etc .
L'in-farc-tus arrive donc quand l'un des vaisseaux se bouche .
Mais la prononciation populaire, quoique fautive, n'est pas stupide : Les gens sentent confusément que quelque chose se brise dans leur vie et associent cet événement au radical " fract- " ou " frag- " qui donne fragment, fragile, fraction, fracture etc .
sp>Comme quoi certaines erreurs révèlent un sentiment profond de la langue .