PENDRE PESER DEPENSER PENSER PANSER
Publié par Etymodico le 17 11 2017

A l'origine il y a la racine " pend-/pond- " qui nous donne les radicaux suivants : pend- ( pendre ) / pent- ( la pente ) / pench- ( pencher ) / pens- ( suspension, suspense ( lorsque les auditeurs sont sus-pend-us aux lèvres du conteur ) .

Dans l'Antiquité on utilisait pour peser une balance appelée " romaine " que l'on tenait suspendue à la main .

On appelle matériaux pond-ér-eux, ceux qui pèsent lourd et que l'on transporte plutôt par eau . En cas de partage de voix, celle du président est pré-pond-ér-ante : elle pèse davantage .

La balance romaine servait notamment à peser les lingots qui, avant l'apparition de la monnaie, servaient aux échanges . C'est ainsi que le radical " pend- " signifie aussi " payer ou prix " . " Sti-pend-ier ", c'est corrompre avec de l'argent . " Vili-pend-er ", c'est estimer quelqu'un à un vil prix , le mé-pris-er .

A rattacher à l'dée de prix les mots " dis-pend-ieux, com-pens-er, ré-com-pens-er " , les termes anglais " ex-pens-ive et s-pend " .

Le radical " pond- " est à l'origine du nom de la livre ( qui est à la fois une unité de poids et une monnaie ) en anglais : pound et en allemand : Pfund .

Dans le même ordre d'idée, l'espagnol a " peso ", le poids, qui est aussi le nom de monnaies sud-américaines, sans compter le pèze en argot .

Ce n'est pas tout : quand il s'agit de dé-pens-er, on y regarde à deux fois, on " pens-e ", on " sou-pès-e " le pour et le contre .

Un dernier point : le français a spécialisé le verbe penser en adoptant une autre orthographe ; " pans-er " un blessé, un cheval, c'est donc penser à son bien .

Une pensée pour nos infirmières et nos palefreniers !

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