Du grec " megas / megalê / mega " provenant d'une racine " meg / mg ", grand, nous sont venus oméga et mégalomane .
Par le sanskrit, langue de l'Inde, nous avons les " maha-radjas ", les grands rois .
Mais c'est le latin qui nous a légué un " maximum " de mots . Procédons par ordre :
" Mag-n-u-s " a donné Charle-magne, Charles le grand, magn-itude, magn-ifique, magn-anime .
Son comparatif, " major ", plus grand, a donné majeur, major-ité, majus-cule majesté et aussi...Monsieur le maire !
Son superlatif " maximus ", très grand, a fourni maxime, maximum etc .
Le latin avait un adverbe " mag-is ", plus, davantage, qui a donné ja-mais, dés-or-mais et " mais " et la vieille expression " je n'en peux mais " garde ce sens = je n'en peux plus .
Ce n'est pas tout : De " mag-is " vient " mag-is-ter ", le maître, d'où magister, magistral, magistrat .
Ce mot, malaxé par les gosiers de nos ancêtres, a abouti à " maître " et tous ses dérivés dont les maîtrises en sciences et techniques ( M.S.T. qui ne sont pas des maladies sexuellement transmissibles ! )
Passé en anglais le maître est devenu " master " et nous revient ( comme souvent ) sous la forme de master et mastère .
N'oublions pas le maestro qui nous arrive d' Italie et bien sûr le chanteur Stromae, pseudo de ce nom en verlan et en toute modestie .
J'allais oublier le " mistral ", équivalent occitan,( provençal ) de " magistral ", le grand vent .